ENCLAVES EN SEINE-SAINT-DENIS
Entre 8 heures et 10 heures, les RER amènent de Paris à Saint-Denis des wagons entiers de cadres blancs, qui repartent le soir par la même voie. AFP/JEAN AYISSI
Seine-Saint-Denis, l'envers du décor
Quatre ans après la crise des banlieues, déclenchée par le décès de deux adolescents poursuivis par la police à Clichy-sous-Bois le 27 octobre 2005, la Seine-Saint-Denis connaît toujours une situation exceptionnelle. Malgré la multiplication des annonces ministérielles, le département n'a pas rattrapé son retard en termes d'emploi, d'éducation et de sécurité. La nouveauté, c'est que, à côté des zones extrêmement pauvres, se sont développés des territoires en pleine explosion économique. D'où une question cruciale pour le département et ses 1,5 million d'habitants : comment faire coexister des ghettos sociaux et ethniques et des territoires plongés dans la compétition économique mondiale ?
Radiographie en six points et sans tabous du département français le plus visité par les ministres de la République.