BONOM

Bonom-Flickr

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Drôle de Bonom mais pas pour tous

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Tout le monde le connaît, sans le connaître. Tout le monde l’a vu, sans le voir. Il est partout, à Paris comme à Bruxelles. Bonom fleurit tous les murs de la capitale. Sa bombe de couleur dépose des squelettes de poissons, de dinosaures, et d’autres étranges animaux tant sur des façades que sur les murs du métro. L’avenir artistique de Bonom est cependant menacé. Le graffeur est engagé dans un bras de fer avec les autorités policières.

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En février, l’artiste urbain a été arrêté par la police de Bruxelles. Malgré sa demande, il a été entendu sans avocat, dénonce Me Christophe Marchand. Cela est contraire aux règles de la Cour européenne des droits de l’homme. Les policiers ont ensuite procédé à des visites domiciliaires, tout aussi irrégulières, poursuit l’avocat. L’artiste est inquiété parce que ses œuvres picturales dégraderaient des bâtiments, causant un préjudice aux propriétaires. 

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Pourtant, la renommée de Bonom n’est pas celle-là. Elle dépasse d’ailleurs nos frontières. Sa spécialité consiste à habiller de vieux murs, souvent peu esthétiques, et leur redonner vie et enchantement, pour paraphraser lezarts-urbains. Bonom a vraiment une démarche artistique et son esthétique est loin de s’apparenter à des souillages urbains. Certaines œuvres sont d’ailleurs des commandes, comme au Museum des sciences naturelles, où d’étranges squelettes de dinosaure montent les marches de l’escalier menant au musée.

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A la RTBF, Philippe Close (PS), l’échevin du tourisme de Bruxelles a même dit qu’il ne dégradait en aucun cas les murs, mais qu’il les mettait en valeur ! Enfin, le Palais des Beaux-Arts vend une carte de Bruxelles répertoriant toutes ses fresques murales… D’où l’incompréhension.

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La cellule tag de la police de Bruxelles a cependant mené l’enquête. De manière étonnante, insiste l’avocat de l’artiste. En tanguant entre menace de répression et promesse d’aide, en lui faisant rencontrer les propriétaires des murs graffés. L’artiste va-t-il être poursuivi comme un tagueur ordinaire ? La balle est dans le camp du parquet qui doit, ou non, ouvrir une information judiciaire. Ses fans, eux, préparent déjà une pétition de soutien.

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Drôle de Bonom mais pas pour tous-Jean-Pierre Borloo-Le soir.be-26/05/2010