ACCESSIBILITE EN QUESTIONS
Mobilités spatiales et ressources métropolitaines : l'accessibilité en questions
Le groupe de travail n°23 Mobilités Spatiales et Fluidité Sociale de l’Association Internationale des Sociologues de Langue Française
Rencontre interdisciplinaire entre sociologues, géographes, démographes, psychologues, économistes, aménageurs, ainsi que les acteurs en charge des territoires et des transports
Depuis 10 ans, le colloque Mobilités Spatiales et Fluidités Sociales a permis aux chercheurs en sciences sociales et aux acteurs institutionnels ou associatifs travaillant sur les questions des transports et de la mobilité (quotidienne, résidentielle et sociale) de réfléchir à l’articulation des dimensions sociales et spatiales du phénomène de mobilité des personnes dans ses différentes échelles temporelles.
A l’occasion de ces 11èmes rencontres, nous souhaitons poursuivre ces échanges à partir de travaux scientifiques questionnant plus particulièrement la notion de mobilité comme bien intermédiaire dont usent les personnes pour accéder à des ressources nécessaires à la satisfaction de leurs besoins et à la réalisation de leurs projets.
Sont ici considérées à la fois les ressources telles que le logement, l’emploi et le transport, et aussi les services publics et marchands, voire l’ensemble des aménités urbaines. Parce que ces ressources sont inégalement réparties sur des territoires quotidiens souvent très étendus, les différences de potentiel de mobilité peuvent créer et/ou exacerber des facteurs d’inégalités sociales.
Les processus d’étalement, de spécialisation fonctionnelle voire de ségrégation aboutissent à des exigences de mobilité pour relier les différents pôles d’un territoire donné qui pèsent autant sur les collectivités en charge de l’offre (de transport, de logement et de l’emploi notamment), que sur les individus dont la capacité de mouvement est souvent socialement et économiquement sélective.
Par conséquent, les inégalités d’accès à la ville et à ses ressources méritent à la fois d’être appréciées par l’analyse des politiques urbaines actuelles qui ont pour vocation de les réduire et aussi par l’étude des structures et des dynamiques spatiales qui conditionnent les possibilités d’accès aux ressources urbaines des individus.