TERRITORIALITES COLLECTIVES

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Territorialités collectives

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Un séminaire ouvert à tous, à l’ESAD-GV, site de Grenoble
Par Emmanuel Hermange, critique d’art et professeur à l’ESAD-GV
Du 16 novembre 2011 - 23 mai 2012

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La très forte réception de Mille plateaux, de Deleuze et Guattari, durant les années 80 a fait émerger dans le champ de l’art la notion de territoire et ses déclinaisons (territorialité, déterritorialisation, etc.). Par exemple, en 1988, l’Institut des hautes études en arts plastiques plaçait au coeur de son programme une réflexion sur le Territoire de l’art et montrait comment ce terme permet de construire une complexité à partir de l’art en tenant dans une même gangue lieu, connaissance, valeur, geste et expérience.

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Dans le même temps prenant acte de la fin de l’atelier comme lieu privilégié de l’activité artistique, certains artistes-enseignants ont ouvert leur pédagogie à l’espace public. Et les projets qu’engagent aujourd’hui régulièrement certains artistes une fois sortie des écoles indiquent qu’ils conçoivent désormais le territoire comme une sorte d’atelier sans mur, depuis l’investissement des friches jusqu’à la création de collectif, comme Post-Off à Grenoble récemment.

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Mais à l’aune de notions issues du marketing, comme celle d’attractivité par exemple, qui déterminent aujourd’hui l’évaluation de la dynamique des territoires, les écoles d’art ont bien du mal à faire valoir cette contribution à la consistance du territoire — notion que l’on trouve également dans Mille plateaux et qui nourrira particulièrement le séminaire.

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En 2006, les premières Assises nationales des écoles supérieures d’art ont fait apparaître que la notion de territoire est désormais l’une des clefs du discours sur les écoles dans le contexte de leur transformation actuelle. Mais il arrivait qu’un intervenant évoque l’implication des écoles dans l’émergence de nouveaux territoires de création artistique puis dans la vie artistique et culturelle du territoire sans opérer de lien explicite entre les deux niveaux de sens qu’il attachait à ce terme de territoire.

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En retournant, par un simple jeu de mots, le nom de l’instance à trois têtes que constitue les collectivités territoriales (ville, département, région) et qui déterminent pour une grande part l’existence économique et politique de la plupart des écoles d’art en France. ce séminaire a comme objectif d’observer et d’analyser les formes de passages et de contacts qui peuvent s’opérer entre ces deux acceptions du terme de territoire : l’une désignant un mode d’agir de l’art et, l’autre, correspondant à un mode d’agir du politique ; les deux contribuant, en proportions très inégales, aux formes du vivre-ensemble dans un espace en partage. 

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Forme et enjeux du séminaire

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Au cours de la première année, se doter d’un matériau commun en découvrant et discutant des projets (achevés ou en cours) au sein desquels des artistes collaborent avec des acteurs et se frottent à des méthodes issues d’autres disciplines (architecture, anthropologie, archéologie, sociologie, etc.).

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Créer un dialogue et des échanges avec quelques partenaires privilégiés : — le laboratoire Cresson au sein de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble  — l’option Design & Espace de l’Ecole supérieure d’art de l’agglomération d’Annecy — Le Centre de recherches Esthétique, Design, Environnements, Université Paris-I. En ce sens, le séminaire accueillera régulièrement les enseignants, chercheurs et doctorants associés ou issus de ces établissements et centres de recherche.

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• Faire converger et confronter les résultats des différents lieux de recherche impliquant des écoles d’art sur les relations art, ville et territoire (Annecy, Dijon, Saint-Etienne, Strasbourg, Tours-Angers-LeMans).
• Mener une réflexion sur les moyens propres à engager les étudiants et jeunes artistes issus de l’école dans des situations de commande à l’échelle du territoire (en se rapprochant et en s’inspirant notamment de programmes tels que Veduta/Biennale de Lyon ou Les Nouveaux commanditaires/Fondation de France).
• Développer un projet impliquant des étudiants en relation avec l’initiative de l’association Les 2 maisons au sein de la prison de Varces (voir ci-après la séance du 14 décembre).

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Dates et programme

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Mercredi 16 novembre 2011  : La figure de l’arpenteur, l’origine d’un territoire en partage et sa survivance dans le champ de l’art.

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Mercredi 30 novembre : Vill9, une série télé dans le quartier de la Villeneuve. Présentation et discussion du projet avec l’équipe qui le porte dans l’appartement à partir duquel il se déploie dans le quartier de la Villeneuve.
>>> RDV à 18h au 51 galerie de l’Arlequin, appartement 129, Grenoble (tram A, dir. Echirolles-Denis Pain, arrêt Arlequin)
NB : Nombre de participants limité à une vingtaine en raison de la taille de l’appartement. Réservation à faire par e-mail à emmanuel.hermange@esad-gv.fr

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Mercredi 14 décembre : Demis Herenger, Créer une chaîne télé dans une prison. Depuis 2005, l’activité de l’association Les 2 maisons dans la prison de Varces consiste, d’une part, à créer et alimenter un canal vidéo interne reçu dans chaque cellule en plus des autres chaînes télé et, d’autre part, à créer des films avec la participation des détenus.

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Mercredi 11 janvier : Gabrielle Boulanger, Laboratoire d’archAologie. En présentant plusieurs projets récents et en cours, Gabrielle Boulanger développera la notion d’«archAologie» à partir de laquelle elle a construit son activité d’artiste depuis 3 ans.

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Autre dates à venir :  25 janvier, 7 mars, 21 mars, 25 avril, 9 mai, 23 mai...

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Lieu

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ESAD-GV 25, rue Lesdiguières 38000 Grenoble Salle Brixton
NB : Certaines séances auront lieu à l’extérieur

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Contact

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emmanuel.hermange@esad-gv.fr]

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