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1 mars 2012

ERRE VARIATIONS LABYRINTHIQUES


Erre, variations labyrinthiques jusqu au 5 mars 2012... par centrepompidou


Erre, variations labyrinthiques


derniersjoursErre est une exposition collective qui prend comme point de départ le motif du labyrinthe pour aborder les questions de l’errance, de la perte, de la déambulation et leurs représentations dans l’art contemporain.


Le labyrinthe et le dédale, formes universelles et archaïques, sont abordés ici comme métaphores d’un cheminement fondé sur des détours et des sinuosités. On connaît bien, dans toutes les cultures, ses formes diverses et ses connotations spirituelles, qui touchent à de passionnants paradoxes : une organisation du chaos, une progression par la lenteur ou la régression, une désorientation constructive, et une confusion productrice de sens et de connaissance.


Dans cette logique, l’exposition s'organise elle-même thématiquement selon un principe de désorientation, suivant les détours et la polysémie même de son sujet. Plutôt que de l’illustrer, elle l’aborde librement, aussi bien dans ses dimensions architecturale, physique et mentale, proposant des pertes de repères au sens propre et figuré. Elle passe ainsi du labyrinthe architectural aux méandres de la pensée, de la représentation du chaos à la ville comme lieu de l'égarement, de la contrainte des corps à l'abstraction picturale comme piège pour le regard et l’entendement. L’exposition est orchestrée en huit chapitres thématiques qui proposent un déploiement à la fois conceptuel et sensoriel du sujet, entre parcours initiatique et égarement, curiosité et sensation.


Peinture, architecture, oeuvres pénétrables, sculptures, films, mais aussi plans, cartes, collections et objets archéologiques proposent autant de perspectives et de plongées dans des univers curieux. Déployée sur deux espaces d’exposition du Centre Pompidou-Metz, soit plus de 2 000 m², l’exposition associe des artistes nationaux et internationaux de différentes générations, ainsi que des figures historiques de la collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, et de grandes collections internationales. Elle est aussi l'occasion de commandes spécifiques.


erre_175I - Le labyrinthe architectural : La question de l’architecture est aux sources du labyrinthe. La mythologie grecque a popularisé cette idée : le Minotaure (être mi-homme mi-taureau) est enfermé dans une construction si complexe que la sortie en est introuvable. Conçu par l’inventeur Dédale, le labyrinthe originel est donc fondé sur un paradoxe : comment une architecture rationnelle et méthodique peut-elle générer le chaos, la perte et l’errance ? Architectes et artistes de la modernité ont actualisé ces questions pour imaginer des principes fondés sur la ligne brisée, la sinuosité, l’enchevêtrement, l’expansion. Retour sur des pratiques à la fois programmatiques et ornementales, qui rompent avec la lisibilité de la ligne droite.


II - L’espace - le temps : Le labyrinthe est l’archétype d’un espace qui génère du temps. S’y déplacer, c’est faire l’expérience du ralentissement, du détour et du retour au même. En mathématiques, les motifs de la spirale, de la boucle ou de l’anneau de Möbius incarnent ce cheminement paradoxal dans l’espace et dans le temps. Les oeuvres et projets de cette partie rendent compte, chacun à leur manière, de ce mouvement si particulier de dynamisme immobile ou d’involution dont on retrouve des figures dans le règne naturel, des coquillages aux nébuleuses et qui nous mène de l’errance mystique à la révolution des planètes.


III - Le lpompidou_erre_07092011_1340_0abyrinthe mental : La structure de l’esprit humain est souvent comparée à celle d’un labyrinthe. Au sens physique, le cerveau peut être considéré comme un réseau inextricable de neurones et de synapses, tandis que métaphoriquement : penser, c’est entrer dans le labyrinthe (Cornelius Castoriadis). En philosophie, l’errance et l’égarement sont des étapes nécessaires à la poursuite de la vérité. Le labyrinthe mental est lié au savoir, mais aussi aux songes et à la mémoire. Il incarne les profondeurs de la conscience, entre perte et révélation, ouvrant à cette connaissance par les gouffres décrite par Henri Michaux. Différentes formalisations de la pensée sont réunies ici, à travers des artistes qui cartographient ces territoires complexes de l’esprit et inventent de nouveaux ordonnancements des idées et du réel.


IV - Metropolis : La ville moderne, tentaculaire selon l’expression du poète Emile Verhaeren, s’apparente à un labyrinthe : elle dessine un réseau compréhensible à distance, qui s’avère inextricable et chaotique à l’arpentage. Dès lors, elle induit de nouveaux comportements, en termes de dérive, de marginalité et d’égarements plus ou moins volontaires, représentant un nouvel espace pour l’aventure individuelle. La Metropolis de Paul Citroen, qui inspire Fritz Lang, incarne une densité et un gigantisme vertigineux, à l’instar de l’antique Babylone, symbole de puissance et d’autorité. Ces cités mythiques sont des sources d’inspiration pour des artistes arpenteurs et cartographes d’un nouveau genre, qui en représentent la complexité ou l’abordent comme un terrain de jeu et d’expérience, entre poésie et déviance.


ETC ...


ERRE VARIATIONS LABYRINTHIQUES JUSQU'AU 5 MARS 2012 AU CENTRE POMPIDOU METZ

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