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leblogdelaville
29 avril 2012

DE L'ULTRASECURITAIRE AU BIEN ETRE URBAIN


De l’ultrasécuritaire au bien-être urbain


© Tomas – Fotolia.com

Fortement distancée, dans les préoccupations des Français, par l’emploi et le pouvoir d’achat, la sécurité n’a pas pour autant disparu des débats électoraux. Ce thème a été abordé dès le mois de février par Nicolas Sarkozy à Issy-les-Moulineaux et François Hollande à Dijon, et figure, si ce n’est dans tous les programmes, au moins dans les discours de presque tous les candidats. La tragédie de Toulouse et Montauban a ensuite ravivé certains questionnements sur un clivage droite-gauche dans ce domaine.


Préparé en amont de ces événements, ce dossier part d’une triple interrogation : la lutte contre la délinquance et la criminalité n’est-elle pas le travail de la police ? Le bien vivre ensemble ne relève-t-il pas de politiques sociales et culturelles globales ? En quoi l’application aveugle de normes strictes — via des études de sécurité publique — sans réflexion ni action préalable sur les deux facteurs précédents peut-elle améliorer la situation ? Observateurs et acteurs nous ont livré un discours pragmatique, axé sur le bien-être urbain et la convivialité, fruits d’un nécessaire travail collectif.

© GMR - Fotolia.com


Au cours des vingt dernières années, la sécurité a été envisagée successivement de façon préventive, en misant à fond sur le social et l’accompagnement des personnes, puis de manière résolument sécuritaire, en s’appuyant sur des dispositifs de surveillance (caméras) et les méthodes préconisées par une vision anglo-saxonne de la prévention situationnelle. Après ce va-et-vient entre des solutions radicalement opposées – l’une, étiquetée à gauche, accusée d’angélisme, l’autre, portée par la droite, qualifiée d’ultradéfensive -, est apparue la notion de bien-être urbain. L’idée qu’un espace agréable à occuper sera par le fait même un espace sûr. C’est ce dont est convaincue la chercheuse Anne Wyvekens, sociologue et juriste, chargée de recherche au CNRS (CERSA/Centre d’études et de recherches de science administrative), pour qui l’insécurité n’est pas uniquement une question de comportements illicites, d’infractions répertoriées par un code, elle est affaire de qualité de l’espace : qualité matérielle tout autant que qualité des comportements. Un quartier négligé, où les graffitis fleurissent, où les trottoirs sont défoncés et jonchés de détritus, et où personne ne réagit, est un espace abandonné et donc livré à la délinquance. Pour cette chercheuse,  il s’agit de lutter contre ce qui est perçu comme un sentiment d’abandon de la population [...] et d’impliquer les habitants dans la production de sécurité. Comment ? En créant des espaces de convivialité, sachant que la fréquentation et l’animation d’un lieu sont le garant de sa tranquillité. Plutôt que de sécuriser l’espace, il s’agit donc de le réanimer.


Dossier réalisé pour TU 53 par Agnès Fernandez


source URBAPRESS

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