GERLAND : MYTHES, DISCOURS ET REALITES

Gerland : la fin des ouvriers from Alain Chenevez on Vimeo.

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Gerland : la fin des ouvriers

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Un film d'Alain Chenevez, 15mn, 2008

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Directeur du Musée Urbain Tony Garnier de 2003 à 2008, Alain Chenevez est actuellement maître de conférences à l'Université de Bourgogne.

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En 1998, l'Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines, située à Saint-Cloud en Région parisienne, décide de s'installer dans un territoire industriel en pleine transformation, dans le quartier de Gerland à Lyon, sur le site de l'Usine Mure. Dix ans plus tard, en 2008, l'administration de l'école décide de poser une plaque commémorative au cœur du nouveau site universitaire et invite les anciens ouvriers à célébrer l'évènement.

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Entre mémoire ouvrière et oubli, ce documentaire interroge les formes d'usages du passé et d’instrumentalisation politique de l’évocation.

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Les souvenirs de l’usine et ses conflits sont ici en partie arraisonnés, en quelque sorte euphémisés et inscrits dans une nouvelle représentation qui évacue et neutralise les rapports de force, les enjeux socio-économiques liés à l’appropriation spatiale. La réapparition de l’usine est ici une tentative symbolique pour réconcilier des ouvriers déchus et l’élite scolaire des Ecoles normales supérieures, emblème de la volonté de reconquête économique et sociologique du territoire de Gerland.

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Gerland : métamorphoses d'une Cité industrielle from Alain Chenevez on Vimeo.

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Gerland : métamorphoses d'une Cité industrielle

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Un film d'Alain Chenevez, 15mn, 2008

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Directeur du Musée Urbain Tony Garnier de 2003 à 2008, Alain Chenevez est actuellement maître de conférences à l'Université de Bourgogne.

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Le quartier de Gerland à Lyon, situé dans le 7ème arrondissement de Lyon, a longtemps été un quartier industriel de Lyon, besogneux et mal considéré. Depuis le début des années 1980, se déroule un processus de revalorisation économique et sociologique de ce territoire urbain, qui se matérialise initialement par la décentralisation à Lyon-Gerland de l'Ecole normale supérieure, symbole de la reconquête.

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Ce documentaire dévoile l'histoire et aussi les discours positifs et volontaristes qui construisent le mythe nécessaire à la réinvention de ce vaste quartier de 700 ha qui cumule de nombreuses difficultés. Les propos de légitimation des différents acteurs institutionnels du projet sont ici présentés de manière neutre.

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Au cours du documentaire se développe un discours performatif et pratique qui vise à neutraliser toute orientation critique, évacuant les rapports de force et les luttes matérielles propres à l'appropriation spatiale. Les acteurs institutionnels s'inscrivent dans une sorte de fable enchantée, une mémoire sélective, un récit allégorique efficient et utile à la transformation des territoires. Le but est d'attirer de nouvelles populations plus aisées et des entrepreneurs qui contribueront aux souhaits de métropolisation des édiles soucieux d’inscrire le quartier de Gerland dans une nouvelle matérialité urbaine.

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