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16 mai 2013

TONY GARNIER (1869-1948) PRÉCURSEUR ET MÉDIATEUR, UNE MONOGRAPHIE DE PIERRE GRAS

Tony Garnier
Pierre Gras
Éd du patrimoine, Col « Carnets d’architectes », 2013


Il y a assez d’idéal dans le culte de la beauté et la bienveillance pour rendre la vie splendide.Tony Garnier / Introduction à Une cité industrielle


dyn006_original_520_391_pjpeg_2649770_4aa29fa2a6c9948eccd81541abb0911dTony Garnier est l'un des fondateurs de l’architecture du XXe siècle. Un architecte dont le patrimoine lyonnais a connu une spectaculaire réhabilitation : halle Tony-Garnier, quartier des États-Unis dont les 80 ans sont fêtés en 2013… La première monographie depuis celle du Centre Pompidou en 1990.


86359820Tony Garnier (1869-1948), qui édifia l’essentiel de son oeuvre à Lyon – où il naît au cœur du quartier de la Croix-Rousse – est demeuré longtemps méconnu au-delà de sa ville natale. Incontestablement lié à la figure d’Edouard Herriot, maire bâtisseur d’une longévité exceptionnelle, Garnier n’a en effet jamais pu mettre en oeuvre, hormis par fragments, le grand projet utopique de la « Cité industrielle » mis au point dès le début du XXe siècle et qui lui tenait tant à coeur.


Elève de l’Ecole des beaux-arts de Paris, grand prix de Rome, c’est pourtant à la villa Médicis qu’il travaille à son projet d’Une cité industrielle qui fait scandale quand il est reçu à Paris.


Malgré l’oubli et les dénaturations dont ses bâtiments ont parfois été les victimes, ses principales réalisations – les abattoirs de la Mouche, le stade de Gerland, l’hôpital Édouard-Herriot et la cité des États-Unis à Lyon, les villas néo-romaines de Saint-Rambert et de Saint-Didier-au-Mont-d’Or, ou encore l’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt qu’il construit à la demande du député maire André Morizet – méritent assurément le détour. Le Corbusier, Auguste Perret et bien d’autres ont rendu hommage à Tony Garnier, soulignant l’atypisme de son parcours, son utilisation précoce du béton armé et, au final, sa contribution éminente à l’architecture et à l’urbanisme du XXe siècle.


Outre un portfolio et une biographie détaillée et synthétique qui n’oublie pas son oeuvre de peintre, l’auteur propose l’étude détaillée des projets majeurs de l’architecte, qu’ils aient été réalisés ou pas. Cette monographie consacrée à Tony Garnier permet d’aborder facilement son oeuvre, de la resituer dans son époque et d’en saisir immédiatement les temps forts.


Le sommaire • Tony Garnier, précurseur et médiateur l Les projets :• Une cité industrielle (1904-1917) • Les abattoirs de La Mouche (halle Tony Garnier), Lyon (1906-1928) • Les villas de Saint-Rambert, Lyon (1910-1924) • L’hôpital Édouard Herriot, Lyon (1910-1933) • La cité des États-Unis, Lyon (1917-1933) • L’hôtel de ville, Boulogne-Billancourt (1926-1934) • Répertoire des oeuvres • Annexes (bibliographie, biographie)


Historien de formation, Pierre Gras est journaliste et écrivain. Il enseigne à l’Institut d’urbanisme de Lyon et à l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon. Spécialiste des questions d’urbanisme et de patrimoine, il propose des clés de lecture pour appréhender les espaces architecturés à vivre et à découvrir. Il a publié aux Éditions du patrimoine La Cité d’Aigues-Mortes (2009) et Le Patrimoine du Grand Nancy (2012) ; ainsi que, chez d’autres éditeurs, Ports et déports : de l’imaginaire des villes portuaires (2003), Le Corbusier voyageur (2008), HLM & patrimoine (2008), Le Temps des ports (2010).

La station de chemin de fer


Quelques pages du livre ....


9782757702727_1« Le rêve, chez lui, ne reste pas indéfini. C’est un bâtisseur et ce qu’il imagine, ces villes, ces barrages, ces usines, qui, dans les temps modernes, témoignent d’une grandeur romaine, il les dessine en vues perspectives, les organise rationnellement en un plan strict. En lui collaborent l’imagination prophétique et le sens rigoureux des réalités. » Sous la plume de Jean-Jacques Lerrant*, journaliste et critique d’art, six ans à peine après la disparition de Tony Garnier en 1948, la profondeur de l’oeuvre laissée par l’architecte classique le plus moderne – à moins que ce ne soit l’inverse – prend tout son sens.


9782757702727_4Cependant, à cette époque, la clairvoyance de ce portrait n’est pas pleinement partagée par ses contemporains. Inscrit en bonne place dans le panthéon de la « première modernité » avec Auguste Perret, Frank Lloyd Wright aux États-Unis, Hendrik Petrus Berlage aux Pays-Bas ou Peter Behrens en Allemagne,Tony Garnier n’a pas bénéficié de l’aura qui a touché par la suite, et notamment au cours de la période de la Reconstruction, les acteurs les plus célèbres du Mouvement moderne, Le Corbusier en tête.


9782757702727_5Plusieurs raisons viennent à l’esprit pour expliquer cette présence « en creux » de l’auteur d’Une cité industrielle et de l’architecte de l’hôpital de Grange-Blanche, du stade de Gerland et de l’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt dans l’aréopage des architectes modernes. D'une part l'essentiel de son ...


Lancement du livre Tony Garnier de Pierre Gras l Mercredi 5 juin 2013 à 18h30l Musée Tony Garnier


*Jean-Jacques Lerrant, in Le Progrès, 2 janvier 1954.

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