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leblogdelaville
8 janvier 2007

L'ère du temps

Réflexions sur le sort moderne de la poésie urbaine
Essai extrait du volume "Le poète perplexe", éd. José Corti, 2002.

Dans les plis sinueux des vieilles capitales,
Où tout, même l’horreur, tourne aux enchantements,
Je guette, obéissant à mes humeurs fatales,

Des êtres singuliers, décrépits et charmants
Charles Baudelaire « Les petites vieilles ».


une rue au coeur d’une ville de rêve,
Ce sera comme quand on a déjà vécu:
Un instant à la fois très vague et très aigu...
O ce soleil parmi la brume qui se  lève!
 Paul Verlaine, « Kaléidoscope »

Dans les rues de la ville, il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l’aima ?
 René Char « Allégeance ».

Je pourrais continuer ainsi à réciter ou à inventer des vers qui tous commenceraient par : Dans les rues de la ville... C’est un refrain, une antienne, une scie déjà par où la poésie moderne se plaît à afficher sa sulfureuse, ambigüe et coupable liaison — au sens propre contre nature — avec le corps et l’imaginaire urbains...

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