La tour prend garde
Des
tours pourraient être construites sur trois sites à Paris, après les
municipales de 2008, en dérogation des règles actuelles sur l'urbanisme
parisien, selon les réflexions d'un groupe d'élus parisiens de tous
bords qui s'est réuni lundi.
Les sites évoqués sont la porte de la
Chapelle (XVIIIème arrondissement), le secteur Masséna-Bruneteau
(XIIIème), où doit s'implanter le Tribunal de Grande Instance, et la
porte de Bercy (XIIème). Un autre site pourrait être envisagé Porte de
Versailles pour la construction d'un hôtel.
Le Plan local d'urbanisme (PLU) actuel de Paris, principal document
d'urbanisme de la ville, adopté en juin par le Conseil de Paris mais
sans les Verts, maintient à 37 mètres la hauteur maximale des immeubles
dans la capitale. Le maire de Paris Bertrand Delanoë entend que "le
débat continue" sur l'intérêt de construire un peu plus haut, ce qui
nécessitera une "modification partielle du PLU", expliquait-on mardi
dans son entourage. Cela suppose aussi une nouvelle enquête publique.
Un questionnaire auprès des Parisiens, avant l'adoption du PLU, avait
fait apparaître une majorité hostile aux "tours". Les Verts sont
opposés à une modification "ponctuelle" des plafonds de hauteur,
soulignant la "surconsommation d'énergie" des tours, selon Yves
Contassot, adjoint (Verts) à l'environnement de la mairie de Paris. Le
PC par contre y est favorable, invoquant la nécessité de faire du
logement social alors qu'il y a pénurie de foncier.
Un appel à candidatures a été lancé auprès d'équipes
pluridisciplinaires et des "projets concrets" devront être rendus en
mai, a-t-on appris auprès du groupe de travail. Sont considérés comme
immeubles de grande hauteur les bâtiments de plus de 50 mètres de
hauteur pour les logements et de plus de 28 mètres pour les bureaux
(normes de sécurité), mais communément on commence à parler de "tours"
à partir de 100 mètres de haut. La tour Montparnasse culmine à 200
mètres et la Tour Eiffel à 300 mètres. Batiweb 01/02/2007