Ma ville demain
Métropoles en mouvement
Il n’est pas trop
tard pour prendre conscience des difficultés et des
opportunités de ces ensembles flous appelés villes
Deux ou trois choses qui sont en train de changer sur le front
urbain. D’abord, nous sommes de plus en plus nombreux à
vivre en ville : on estime que 80 % des Européens sont
citadins et 50 % métropolitains. Ensuite, nous savons que les
enjeux de demain, notamment écologiques, se situent surtout
dans les grandes agglomérations. Enfin, bonne nouvelle, comme
le montre l’exemple de New York ces dernières années,
grande ville n’est pas toujours synonyme d’insécurité
et de mauvaise santé… Et Paris ? Comme le souligne The
Independent, les vingt arrondissements parisiens, face à
Londres ou à Madrid, sont ridicules avec leurs 2,1 millions
d’habitants cloîtrés dans l’enceinte du
périphérique. Il faudrait au moins intégrer une
couronne de communes de banlieue, soit un ensemble de 6 millions
d’habitants, pour créer un Grand Paris à la hauteur
des défis qui s’annoncent. Car nos vies quotidiennes se
construisent (ou se brisent) à ce niveau, dans la grande
ville. Qu’il s’agisse des transports, de l’emploi, des loisirs,
des espaces verts, des aménagements fluviaux, de l’équilibre
entre créativité et respect du patrimoine, les
décisions des municipalités sont primordiales – plus
encore que les lois votées par les Parlements nationaux ou
européen. En Europe et ailleurs, les responsables tentent
de penser cet avenir complexe où la bonne échelle n’est
plus la ville avec son centre et ses banlieues, mais la mégapole
ou mégalopole.
En attendant les futures Assises européennes
des citoyens et résidents des grandes métropoles, qui
se dérouleront à Paris au printemps, la Maison de
l’Europe de Paris et la Ville de Paris proposent un cycle de débats
et d’événements artistiques ouverts à tous,
d’octobre 2007 à février 2008. Edito
Courrier international- Ma ville demain-hebdo n°885-18-10-07