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8 février 2010

VILLE DESINCARNEE

18962817_pAlphaville


Une étrange aventure de Lemmy Caution de Jean-Luc Godard ,1965, thriller 98mn . Avec Eddie Constantine et Anna Karina. Musique, Paul Misraki


Il arrive que la réalité soit trop complexe pour la transmission orale. La légende la retransmet sous une forme qui permet de courir le monde.


C'est sur ces mots que débute Alphaville. Cette réalité trop complexe pour  les mots, ce monde froid et mécanique dans un  Paris des années 60 au décor futuriste, matière première d'une société désincarnée.


Ce qu’il y a d’admirable dans le fantastique, c’est qu’il n’y a pas de fantastique : il n’y a que le réel. La phrase est d’André Breton. Entièrement tourné à Paris en décors naturels, dans des halls de banques, des couloirs, et des usines d’électronique, sans autres artifices que des panneaux de signalisation, des façades d’immeuble, des néons aveuglants, la nuit, et la présence d’Eddie Constantine, Alphaville est un film de science fiction. Et qui plus est, qui n’a encore rien perdu aujourd’hui de son aspect intemporel, contrairement aux films de science-fiction en pyjama.


Mais c’est surtout un film d’anticipation (l’action se déroule en 1984 de l’ère orwellienne). Godard pliait alors le célèbre agent Lemmy Caution à sa grammaire pour en faire le sauveur de l’Humanité (la poésie et l’amour), le plongeant dans un univers fasciste, régi par la logique, règne de la technologie où l’émotion est prohibée ; et donnait à voir dans la topographie urbaine de l’époque les symptômes d’une déshumanisation à venir, un monde planifié par les sondages, l’exclusion des non-assimilables, l’exécution des condamnés pour illogique -Source La cinémathèque de Toulouse


DIFFUSION LUNDI 8 FEVRIER 2010 A 20H35 SUR ARTE

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