RAPPORT AU SOL

Se rapprocher du sol

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L’observation quotidienne des individus indique que notre rapport à l’espace physique est raisonnablement celui d’une mise à distance par rapport au sol. Les postures les plus classiques dans la ville sont celles de la tenue horizontale ou assise. Mobile ou immobile, en déplacement, dans les transports publics, en position d’attente ou en pleine observation, seul ou en pleine interaction sociale, tels sont les manière d’apparaitre les plus classique.

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Dans tous les cas, le corps se tient à l’écart du sol. Celui-ci est bien souvent perçu comme sale ou tout simplement impropre à accueillir autre choses que des chaussures. Les exemples ci-dessous à Paris, Los Angeles et Mexico sont éloquents :

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C’est du coup le contraste avec la position horizontale ou très proche du sol qui frappe. Et l’on trouve des adepts de celles-ci: clochard(e)s assoupis, personnes ayant moins d’inhibition ou lors de situations d’urgence. Une urgence de travail qui nécessite d’écrire un email, une forte chaleur ou une panne d’électricité sont des moments qui peuvent pousser à se rapprocher du sol.

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Pourtant, il y a une certaine forme de présence et d’interaction dans le rapport à la ville de par le biais de ces postures qu’il faut garder en tête. Se coucher sur le sol et s’asseoir à terre c’est soit marquer un rapport de confiance, soit agir à défaut d’autre chose. Là encore, les normes sociales (et leurs pressions inhérentes) font qu’il apparait comme incongru de s’asseoir sur un bout de trottoir alors que c’est plus acceptable de s’allonger dans le gazon d’un parc.

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Il serait intéressant de comparer ces situations et la manière dont elles sont perçues. Quelles en seraient alors les paramètres sous-jacents: l’hygiène du sol (ou sa perception), le regard des autres, le moment de la journée, la partie de la ville concernée, etc.

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NICOLAS NOVA-9/06/2010-LABORATOIRE DES VILLES-LES URBANITES RSR.CH