DETROIT LA MUTANTE

7 février 2011

Détroit passe au vert

A Detroit, la rouille vire au vert. La ville symbole de la rust belt américaine, la capitale déchue de l’automobile, voit fleurir des milliers de jardins dans ses arrière-cours, ses parcs et ses terrains vagues. Un film de Laurent Cibien, Alain Guillon et Pascal Carcanade – ARTE GEIE - France 2010

Detroit, la mutante

Après la débâcle automobile, la ville tente de renaître en mode bobo

Henry Ford doit se retourner dans sa tombe. A Detroit, les usines automobiles cèdent peu à peu la place aux potagers. De jolis carrés de légumes comme celui de Michael Wimberley. Cet ex-journaliste en a eu un jour assez de voir son quartier livré à l'abandon.

A la place des pavillons démolis, il a planté, avec des bénévoles de son association, des arbres fruitiers et un potager qui fournit en saison des produits frais aux riverains et redonne un peu de couleur au quartier. Sur un autre terrain vague, il a créé un jardin, avec de la lavande, de la citronnelle et des herbes médicinales, en s'inspirant des espèces décrites dans son journal au XVIIIe siècle par le fondateur de Detroit, le Français Antoine de La Mothe Cadillac. Dans la foulée, Michael Wimberley a transformé d'anciens abattoirs en maison des jeunes et lancé des cours informatique et de couture, car ici c'est le plein chômage, explique ce grand Noir en salopette qui cite volontiers Nietzsche.

Detroit, la mutante - Le Point - Hélène Vissière - 23/12/10 - Lire la suite...

Les jardins de Détroit de Judith Pérignon

Sous les tours de la Général Motors, la ville s’est couverte de potagers. Les Noirs de Détroit ont conservé une part de leur histoire en redécouvrant l’art du potager. Détroit, en son temps, a été la vitrine du rêve américain. Une crise violente dans les années 80 a plongé la population dans une autre ère. Devenue une ville post-industrielle, les habitants ont pris possession des friches qui se sont multipliées. Et ont créé leur potager.