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20 septembre 2011

MAX ROUSSEAU

Vendre la ville (post)industrielle
Capitalisme, pouvoir et politiques d’image à Roubaix et à Sheffield (1945-2010)


Max ROUSSEAU soutiendra sa thèse de doctorat en science politique le vendredi 23 septembre 2011 à 13h30 dans la salle du conseil de la faculté de droit de l’université de Saint-Étienne (France).


SOUS LA DIRECTION DE Joseph FONTAINE, Université de Saint-Étienne et Gilles PINSON, Institut d’Études Politiques de Lyon / JURY : Julie-Anne BOUDREAU, Institut National de la Recherche Scientifique, Montréal (rapporteure) ; Mustafa DIKEÇ, Royal Holloway, University of London ; Joseph FONTAINE, Université de Saint-Étienne (directeur) ; Christian LEFEVRE, Institut Français d’Urbanisme ; Patrick LE GALES, Sciences-Po/CNRS (rapporteur) ; Gilles PINSON, Institut d’Études Politiques de Lyon (directeur).



Basé sur deux études de cas approfondies (Roubaix et Sheffield), ce travail se propose d’utiliser l’évolution des politiques d’image depuis la seconde guerre mondiale afin d’interpréter l’évolution du pouvoir et des politiques urbaines dans deux villes nées de l’industrie, dans un contexte de mutation du capitalisme et de ses régulations. Son pari est de croiser les thèmes classiques de la science politique française (pouvoir urbain, élites, leadership, politiques urbaines) avec les approches inspirées par la géographie britannique et américaine et les études urbaines critiques (École de la régulation spatialisée, régimes urbains, néo-marxisme, mouvements sociaux, gentrification).La thèse propose dès lors d’affiner la grille économico-politique classique (fordisme/post-fordisme) en introduisant une périodisation en cinq temps.


La première partie analyse l’émergence des politiques d’image au tournant des années 1960 dans les deux villes comme reflétant un processus de fordisation des politiques urbaines. Cette partie s’articule ainsi autour d’une division de l’ère fordiste en deux sous-périodes idéal-typiques, l’early urban fordism et le late urban fordism : au cours même de l’ère fordiste, l’économie, la société et le pouvoir urbains évoluent sensiblement, ce qui permet de nuancer la dichotomie conceptuelle entre le fordisme et l’après-fordisme.


La seconde partie est consacrée aux années de sacrifice urbain durant lesquelles la désindustrialisation s’accélère. Cette partie montre notamment le rôle des enjeux sociaux, mais aussi ethniques et genrés, dans l’évolution profondément divergente des politiques d’image des deux villes au cours de cette brève période.


Enfin, la troisième partie consacrée à l’entrepreneurialisation des politiques urbaines propose de subdiviser cette fois l’ère post-fordiste en deux sous-périodes, l’early urban entrepreneurialism et le late urban entrepreneurialism. L’évolution des politiques d’image, de leur production et de leurs cibles reflète la profonde mutation de l’économie, de la société et du pouvoir survenue au cours de l’ère post-fordiste dans les deux villes.


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