HÔTELS MEUBLÉS À PARIS

HÔTELS MEUBLÉS À PARIS
ENQUÊTES SUR UNE MÉMOIRE DE L’IMMIGRATION
CÉLINE BARRÈRE & CLAIRE LÉVY-VROELANT
Ed Créaphis, 2012

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Ce livre résulte d’un pari ambitieux : saisir les hôtels meublés parisiens comme des lieux de mémoire. Mais comment la mémoire pourrait-elle exister dans ces lieux marqués par l’immigration, la domination et, aujourd’hui, défaits par la destruction ou la réaffectation à d’autres fonctions plus lucratives ? Les penseurs de la mémoire, théoriciens, historiens et sociologues, mais aussi les écrivains et muséologues, ont permis de mieux préparer la rencontre avec les personnes qui demeurent dans les hôtels, habitants et hôteliers. Au cours de l’enquête, notre présence a pu être un fardeau supplémentaire pour ceux qui vivent au quotidien la disparition d’un système d’habitat et du milieu qu’il constitue. Lorsqu’elle était bien accueillie, elle fut le prétexte de riches conversations.

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L’hôtel meublé est le premier logement de l’étranger, venu de la province voisine, lointaine, ou d’au-delà des frontières. Le nombre d’établissements est passé, en trois quarts de siècle, de plus de 20 000 à moins de 800, et le nombre de chambres de 230 000 à environ 18 000. Le secteur, traversé par les évolutions mondiales et locales, en se rétrécissant, a changé de clientèle. Fortement stigmatisé, l’hôtel, lieu paradoxal, est aussi objet d’idéalisationet de nostalgie. Toile de fond de mythes et décor de légendes à travers lachanson, le cinéma et la littérature, le meublé est le dépositaire de vies d’iciet d’ailleurs. Bien ancré dans l’urbanité de la capitale, lieu de mémoire, il est aussi lieu de culture. Le livre rassemble les matériaux des enquêtes auprès des habitants et les récits littéraires de ceux qui ont connu l’expérience de l’hôtel meublé.

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Céline Barrère, docteur en urbanisme de l’Institut d’urbanisme de Paris, est maître assistante en sociologie et anthropologie à l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille. Elle est membre du Centre de recherche sur l’habitat, UMR LAVUE du CNRS (Laboratoire Architecture, Ville, Urbanisme, Environnement). Ses recherches s’intéressent aux représentations des espaces construits et aux pratiques sociales qui s’y rattachent.

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Claire Lévy-Vroelant est professeur de sociologie urbaine à l’université de Paris 8-Saint-Denis. Ses travaux portent sur la ville, les migrations et le logement. Elle explore les formes marginales de logement en lien avec la mobilité dans une perspective de sociohistoire. Elle est membre du Centre de recherche sur l’habitat, UMR LAVUE du CNRS, du comité directeur de l’European Network of Housing Research (ENHR), et du comité de rédaction de l’International Journal of Housing Research, de Housing Studies et de l’European Journal of Homelessness.

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