Pour une écologie existentielle
Avis aux candidats,éditorial
Thierry Paquot
Revue Urbanisme Janv-Fév 2007
... Qu'est-ce à dire ? Favoriser des transports économes en énergie,
édifier des logements habitables et non standardisés, instituer
diverses formes de concertation et de participation afin de réaliser la
mondialisation par le “bas” – ce “local” enfin associé et non plus
opposé au “global” –, stimuler des architectures diverses et originales, concilier la logique des lieux et celle des flux, miser sur
l'hospitalité et non pas sur l'enclave sécurisée, contribuer aux
manifestations d'urbanité ouverte et non pas à celles d'un
“communautarisme” nécessairement discriminant et sélectif, bref
contribuer à contrer partout la barbarie, quel que soit son aspect.
Ce qui associe ces différentes préoccupations, de nature et de
temporalités variées, se nomme “écologie existentielle”. Il s’agit d’un
rapport amical et pacifique entre humains et entre les humains et la
Terre. Il s’agit d’un art urbain de vivre, aux mille facettes, aux
mille inventions, aux mille désirs, aux mille effets insoupçonnés qui
sans cesse redistribue les cartes de ce jeu où chacun se doit de gagner
un peu plus d’estime de soi, un peu plus de confiance en soi, un peu
plus de soi dans sa capacité à appréhender l’Autre, à grandir sous son
regard, à progresser à son rythme, à se connaître dans le miroir de son
étrangeté. Oui, c’est cela l’urbain, la possibilité d’être soi avec et
parmi autrui..Th.P in édito en extenso.