Voir le monde
Face au monde
Atlas, jardins, géoramas
De Jean-Marc Besse
Ed Desclée de Brouwer, 2003
Bien avant l'époque de « la terre vue du ciel », les cartes du monde
ont fait l'objet d'un spectacle, pour un public de plus en plus large.
Ce livre étudie ainsi la rencontre de la géographie et des arts dans la
ville. Il décrit le fonctionnement et raconte l'histoire de quelques
espaces exemplaires. A la Renaissance, dans toute l'Europe, artistes et
géographes ont été convoqués pour montrer à la fois la grandeur du
monde et celle des princes qui le dirigent. En France, sous l'Ancien
Régime et la Révolution française, les tentatives se sont succédé pour
transformer de grands jardins en immenses cartes, à l'intérieur
desquelles le peuple aurait pu, en se promenant, voir le monde,
apprendre sa géographie, et connaître le territoire du Royaume ou de la
République. Le XIXe siècle invente un procédé nouveau : on sait peu en
effet qu'à côté des panoramas, un certain nombre de géoramas ont été
bâtis à Paris et à Londres, où le public pouvait contempler, dans la
pénombre, de gigantesques cartes sphériques du monde. Ces salles de
spectacle ont connu un grand succès, à l'époque des expositions
universelles, avant de disparaître brutalement au début du XXe siècle,
sans doute remplacées par le cinéma.
Jean-Marc
Besse est agrégé de philosophie, docteur en histoire. Directeur de recherches-UMR Géographie-cités-EHGO