ARCHITECTURE BIONIQUE
De la ventilation des termitières à la flexibilité de la queue du diplodocus, notre environnement offre toutes sortes de solutions architecturales. Une source d’inspiration esthétique, structurelle et fonctionnelle
L’architecte du futur construira en imitant la nature parce que c’est la plus rationnelle, durable et économique des méthodes, disait Gaudi. Si le Catalan, né en 1852, est considéré comme l’un des précurseurs de l’architecture bionique, les hommes se sont toujours inspirés de leur environnement pour bâtir leur habitat, d’un point de vue esthétique, structurel ou fonctionnel. La quête de constructions plus durables et moins gourmandes en énergie a réactualisé cette technique ancestrale.
Dans l’habitat traditionnel, il y a incontestablement une inspiration naturelle, note Gauthier Chapelle, de l’association Biomimicry Europa. Pour l’utilisation des matériaux, on a toujours regardé ce qui se passait autour de nous. Le plus bel exemple est l’igloo, qui est directement tiré de la tanière de l’ours polaire. Le résultat est tellement performant qu’il permet de conserver une température de 15 à 20° C supérieure à celle de l’extérieur.
Pour l’architecte belge Luc Schuiten, qui dessine des villes-écosystèmes futuristes, cette approche s’est perdue avec l’industrialisation et la standardisation de la construction. Avant, l’architecture dépendait d’un lieu, d’un climat, d’une lumière… commente-t-il. Maintenant, les maisons sont les mêmes partout dans le monde, elles ne sont plus adaptées à leur terroir. La perte de biodiversité dans ce domaine est aussi considérable que dans la nature.
Plans sur nature-Lucia Sillig-Le Temps ch-27/07/10-Lire la suite...
Photo-L’immeuble CH2 de Melbourne imite l’écorce d’un arbre. Architecte Mick Pearce