LAURENT VILLEROUGE
Les Etats-Unis s’intéressent au savoir-faire écologique français
La start-up toulousaine Viha Concept, à l’origine d’un concept de trottoir électrique producteur d’énergie, va s’exporter aux Etats-Unis. La société californienne Harvest Energy vient en effet d’acheter le brevet. Cette invention permet de récupérer l’énergie créée par des passants marchant sur un trottoir via des dalles sur ressorts afin d’alimenter en énergie les lampadaires d’une rue. Présenté en 2011 à Toulouse, ce concept avait attiré des universitaires et industriels du monde entier. Il devrait désormais être développé à New York, en partenariat avec la Stony Brook University.
Le fondateur de la société, Laurent Villerouge, est un peu amer de ne pas avoir pu continuer l’aventure en France. Pour développer son projet, il avait besoin d’1,3 million d’euros d’investissement, une somme qu’il n’a pas réussi à réunir auprès des institutions françaises… Il va profiter de ce nouveau partenariat américain pour tester un nouveau concept : la récupération de l’énergie de l’essorage d’un lave-linge pour faire chauffer de l’eau.
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Laurent Villerouge l Pavé de bonnes inventions
Depuis que j’ai vendu mon brevet aux Etats-Unis, je n’arrête pas de recevoir des appels de gens prêts à me financer, rigole Laurent Villerouge. Forcément, on se dit que si les Américains y ont cru, c’est que ça doit valoir le coup. Trop tard. Sa start-up toulousaine, Viha Concept, plie bagage. Direction New York, où son projet de trottoirs électriques a tout de suite trouvé des partenaires motivés.
.../ Son idée de trottoir auto-éclairant est lumineuse : capter l’énergie cinétique des passants grâce à des dalles montées sur ressorts. Sous chacune d’elle, un mini-générateur transforme l’impact en courant électrique stocké dans une batterie reliée à des réverbères à LED. La nuit, la rue s’illumine dès que le trottoir est foulé par un piéton. Avec 10 000 passages dans la journée, on assure 3 heures d’éclairage gratuit, a calculé Laurent Villerouge. Chaque piéton produisant 4 à 6 watts par pas, selon sa vitesse et son poids, ce système pourrait massivement réduire la facture de l’éclairage urbain, qui, en France, équivaut à la production d’un réacteur nucléaire.